La démarche RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) entraîne les entreprises à s’interroger sur les impacts sociaux et environnementaux de leurs activités. Le but est d’établir un bilan qui servira de point de départ au développement d’actions correctives. En effet, la croissance des organisations doit être économique, mais aussi écologique. Dans ce contexte, Bpifrance et l’ADEME ont créé le dispositif diag écoconception.
Le sujet vous intéresse ? Spécialiste de l’éco-conception web, l’agence Galopins vous détaille ce qu’est le diag éco-conception.
Comment se déroule un diag écoconception ?
Les pouvoirs publics, par le biais de Bpifrance et de l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie), ont à cœur d’accompagner les PME dans leur transition écologique. C’est la raison pour laquelle ils ont mis en place le diag écoconception, qui envisage le problème de l’empreinte environnementale et ses solutions à la racine. Bpifrance et l’ADEME agissent en partenariat avec des experts de l’écoconception qui réalisent le diagnostic avec les dirigeants et les salariés de la PME.
L’analyse du cycle de vie du produit ou service
Le but de cette réflexion est de définir les impacts environnementaux d’un produit ou d’un service tout au long de sa durée de vie. Il faut donc s’intéresser à la phase d’étude, à la production, aux matières premières utilisées, aux moyens de transport sollicités, au stockage, à la distribution, au recyclage, etc.
Par exemple, le calcul de l’empreinte carbone d’un site internet invite à considérer la consommation énergétique des serveurs, celle des internautes qui visitent le site, la transmission des données et donc le nombre de requêtes, le poids de chaque page en fonction de son contenu total (texte, images, vidéos, animations), la vitesse de chargement, etc. L’écoconception d’un site web conduit à appréhender en amont tous ces critères pour créer un site ayant un impact environnemental le plus réduit possible.
L’identification des leviers d’amélioration
Compte tenu des nombreuses étapes qui constituent le cycle de vie d’un produit, les leviers d’optimisation sont multiples. Par exemple :
- Le choix des matériaux qui peuvent être recyclés, biosourcés, recyclables, issus de la région, séparables et commandés au plus juste afin d’éviter le gaspillage ;
- La conception du produit qui vise à simplifier sa fabrication, optimiser les emballages et allonger sa durée de vie au maximum ;
- Le processus de fabrication qui se veut moins énergivore, si possible alimenté par des énergies renouvelables, avec un système de récupération et de valorisation des déchets et des émissions de carbone limitées ;
- L’utilisation du produit et sa maintenance qui sont sobres et avec une performance énergétique optimale ;
La fin de vie, qui est envisagée dès l’écoconception en prévoyant le démontage, le recyclage et la valorisation des composants.
L’éco-innovation
L’éco-innovation va de pair avec l’écoconception. Elle consiste à innover tout en préservant notre planète. Il s’agit pour les PME de développer des solutions économiquement rentables tout en réduisant leur empreinte environnementale.
Une éco-entreprise intègre des critères environnementaux dans son modèle économique.
Bon à savoir : dans le web, vous pouvez rencontrer des éco-agences comme l’agence Galopins.
L’évaluation, le suivi et l’amélioration continue
La sensibilisation à l’écoconception et l’implication des salariés dans la démarche sont indispensables à la réussite du projet. Il est nécessaire de contrôler l’efficacité des mesures prises à l’issue du diag écoconception et d’y apporter des correctifs si besoin :
- Déterminer des KPI (indicateurs clés de performance) propres à l’écoconception comme la réduction de la consommation énergétique, l’évolution du pourcentage d’utilisation de matériaux recyclés ou la diminution des déchets ;
- Exploiter des outils simples de collecte et d’analyse des données ;
- Créer un tableau de bord pour faciliter le bilan et la lecture des éléments ;
- Réaliser des analyses régulières du cycle de vie des produits et services en tenant compte des changements apportés ;
- Favoriser l’éco-innovation ;
- Collaborer avec des acteurs de l’économie solidaire et éco-responsable de la région ;
- Communiquer en interne auprès des équipes, mais également en externe auprès de toutes les parties prenantes ;
Ne pas hésiter à solliciter l’accompagnement d’un expert sur le long terme.
Quels sont les outils qui facilitent le diag écoconception ?
Le diag écoconception est un dispositif officiel mis en place par Bpifrance et l’ADEME pour favoriser la transition écologique des entreprises en France. Cela dit, chaque PME peut s’approprier individuellement la démarche, avec ou sans accompagnement.
Les logiciels d’écoconception
Pour les aider dans leur démarche d’écoconception, les PME disposent de méthodes d’analyse du cycle de vie des produits ou services :
- Des logiciels spécialisés dans l’analyse du cycle de vie d’un produit ou d’un service comme SimaPro ou GaBi permettent de modéliser les flux de matières et d’énergies associés à un produit pour estimer son impact environnemental. Ils sont enrichis d’importantes bases de données sur le sujet qui facilitent le diagnostic ;
- Des outils de CAO (Conception Assistée par Ordinateur) ;
- Des outils de gestion de projets ;
Des plateformes collaboratives pour favoriser le partage d’informations et la collaboration.
Le cadre juridique
En France, les PME sont soumises au droit national et européen qui vise à modérer leur impact environnemental. Pour accompagner la mise en œuvre de leur action, les entreprises disposent de nombreuses normes techniques, comme la norme ISO 14000 qui définit les bonnes pratiques du management environnemental. Par exemple :
- Limitation des émissions polluantes en faveur de la qualité de l’air et de l’eau, particulièrement des rejets de carbone pour atténuer les effets du dérèglement climatique ;
- Gestion des déchets ;
- Protection de la biodiversité ;
- Encadrement des produits chimiques toxiques.
Les entreprises les plus vertueuses reçoivent des Écolabels (NF Environnement, Ecocert, etc.), ou des labels spécifiques à certains secteurs (transport, numérique, ameublement, etc.). C’est un vecteur de communication positive important et un réel atout commercial pour la marque.
Comment le diag écoconception peut-il lever les freins à l’écoconception ?
L’objectif de Bpifrance et de l’ADEME est d’œuvrer pour le bien de tous : celui de la société, mais également celui des PME. Toutes les mesures sont prises pour rendre le diag écoconception accessible au plus grand nombre.
La problématique des coûts
Sans parler du coût des mesures à prendre pour devenir une éco-entreprise, le diag écoconception constitue déjà un investissement de plusieurs milliers d’euros. Il nécessite la mise en œuvre de moyens, notamment le recours à un consultant expert qui intervient sur plusieurs mois, à chaque étape de la démarche.
Les PME peuvent bénéficier d’une subvention représentant 60 % ou 70 % du coût total selon le niveau de leurs effectifs.
De plus, l’expert est formé à réduire les coûts au maximum pour que la démarche soit la plus neutre possible pour la trésorerie de l’entreprise.
Le manque de formation
Pour que le diag écoconception soit profitable à l’entreprise, toutes les parties prenantes doivent adhérer au projet. L’expert mandaté par Bpifrance réalise la formation des équipes à l’écoconception. Il forme également un référent qui pilotera la démarche sur le long terme.
En conclusion
Le diag écoconception offre aux entreprises françaises une véritable opportunité d’améliorer leur RSE. L’analyse du cycle de vie (ACV) de leurs produits et services amène une vision plus panoramique du réel coût écologique de leur activité.
Vous êtes à la recherche d’une éco-agence de communication qui sera en harmonie avec votre démarche éco-responsable ? Prenez contact avec l’agence Galopins !
